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Kilomètres: 131,15km, Pédalage: 8h02, Moyenne: 16,32km/h, Hôtel: 40 €

Départ vers 8h30 après une bonne nuit. Le type des sanitaires n'est jamais venu...

Beaucoup de côtes et de raidillons. Beaucoup de grosses routes aussi. Soleil, voitures... Le tout est de pédaler rapidement pour arriver à Santiago avant 19h si possible.

Je vois un grand nombre de pèlerins à pied. Souhaiter un « Buen camino » à chacun devient difficile, et même ridicule. Quelques kilomètres avant de prendre la N547 je fais une halte dans un bled pour déjeuner. Il doit être 11h30 mais je prévois le relief, et j'ai raison ! Je traîne le vélo toute la journée sur de grosses routes pas vraiment agréables. Il ne s'agit pas simplement de monter, il faut également faire gaffe en permanence à ne pas tomber dans le fossé et à se ranger gentiment quand un véhicule arrive pour ne pas se faire amputer d'une fesse.

Rencontre avec un vieil Espagnol qui pousse, qui pousse... Durant une pause banane/orange je discute cinq minutes sur une aire de repos avec un Irlandais qui m'a proposé de remplir mon bidon d'eau. Il a fait Saint-jacques-de-Compostelle à pied l'année dernière. Pendant ce temps, je faisais l'Irlande à vélo ;-)

Un peu plus loin, en plein milieu d'une belle montée, je retrouve le vieil espagnol en train de marcher à côté de son vélo. « Tu as plus de force que moi ! » me lance-t-il.

Je finis enfin par arriver à Santiago ! Il fait chaud et je suis crevé. Mais il faut encore chercher un hôtel (le camping est trop excentré et je tiens à profiter du centre ville). Le premier, un peu trop chic, est à 95 € la nuit. Je tente alors une pension d'aspect minable qui sent le rat crevé. (Ça me rappelle le temps où j'avais décidé de vivre en Espagne sans un rond... 1995 !) Je suis sur le point de me faire arnaquer (cette ville est une vraie usine à touristes) mais je continue tout de même. Une vieille dame me trimbale jusqu'à une échoppe minable où elle passe le relais à un type un peu simplet qui me fait traverser la ville pour m'emmener dans une pension encore plus minable qui sent les poubelles. Là il me laisse aux mains d'une vieille sorcière qui me regarde à peine et me montre ses chambres toutes plus crades les unes que les autres. Elle finit par me montrer sa plus belle chambre : 30 € avec toilettes et tout. Elle me dit que je peux garer le vélo en bas dans le hangar d'à côté. Je prends les clés et j'y vais. Dehors un type bizarre me regarde ouvrir la porte pour y entrer Sisyphe... Le coin pu un peu. Je n'ai pas confiance, et surtout aucune envie de rester là jusqu'à après-demain matin ! Je m'esquive donc discrètement « à la française » comme on dit en Espagne, après avoir laissé les clés sur la rampe de l'escalier.

Grand bien m'en a pris. Un petit quart d'heure plus tard je trouve une jolie chambre pour 40 € place de Cervantes dans un hôtel bien tenu, que je recommande (A casa do Peregrino) ! Comme quoi, ma bonne étoile ne m'a pas abandonné :-)

Après une bonne douche je sors visiter. Le soleil de fin de journée sur les pierres et l'ambiance festive me redonnent de l'énergie. Je tombe en plein dans des manifestations d'indépendantistes Galiciens. La ville est en effervescence.

Je vais dîner dans une ruelle du centre. Assiette découverte en entrée, avec charcuterie et fromage, et une morue à la galicienne en plat principal. Un délice !

Puis je reviens tranquillement à l'hôtel, où je compte bien dormir le plus longtemps possible. Je ne suis pas certain de vouloir remonter à la frontière par la côte nord à vélo. J'ai toute la journée de demain pour y réfléchir !

Distributeur de boisson perdu dans les champs
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Scupltures de fourmis
Scupltures de fourmis
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Santiago !
Santiago
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