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Kilomètres: 114km, Pédalage: 7h15, Moyenne: 15,68km/h
Départ vers 8h20. Il a plu cette nuit. La toile extérieure est trempée, mais à l’intérieur c’est sec ;-) C’est un des avantages de la double paroi (même si une fois dans la sacoche, tout finit par être mouillé quand même). Le camping étant à la frontière ouest d’Orléans, la traversée est un peu longue. Le temps est gris mais il ne pleut jamais plus de quelques gouttes.
Les commerces étant fermés hier (dimanche) je n’ai pas eu ma dose de fruits et légumes. Un des objectifs de ce jour sera de faire le nécessaire pour ne pas en manquer ;-) La Loire à Vélo empruntant la levée de la Loire ou des voies cyclables ça n’est pas toujours aussi évident qu’on le pense de croiser une épicerie. Il faut être à l’affût, et surtout sauter dans la première qui se présente sans avoir peur de se charger. Ne jamais se dire qu’on en trouvera une autre plus tard juste avant l’étape…
Le temps se lève petit à petit jusqu’à donner un semblant de beau bien agréable en milieu de journée. Je m’arrête vers 12h30 juste avant de traverser le pont de Sully-sur-Loire car j’ai besoin d’eau. Magie du hasard, je demande à deux employés municipaux qui m’indiquent un double robinet pas évident à voir depuis la route. Je m’installe pour déjeuner. À peine ai-je commencé qu’il se met à pleuvoir. Je remballe. Lorsque j’arrive devant le château, la pluie a cessé…
La seconde partie de la journée se déroule sur un relief plus accidenté qu’hier. Moins de voies vélos et plus de petites routes de campagnes à travers champs et forêts. Agréable, certes, mais plus sportif aussi :-)
Je longe le camping de Châtillon-sur-Loire en hésitant à y faire étape (de loin, il m’a l’air bien), mais il n’est pas l’heure (psychologique) de me poser (après coup, je le regrette !). Je pousse donc jusqu’à Bonny-sur-Loire.
J’arrive au camping vers 17h15. Décevant. Pas d’accueil permanent d’ailleurs. Plein de camtars, de camping-cars, et de grandes gueules bedonnantes pleines de binouzes et de pastis qui n’ont jamais vu un vélo à part pour lui gueuler dessus en le doublant.
Pendant que je m’installe dans l’arène, un type vient tâter le terrain. Il me tourne autour. Finalement, il se lance : « Salut chef ! » (ça commence bien). Suivent les éternelles questions sur ma provenance et ma direction etc. J’ai rarement entendu quelqu’un qui parlait aussi vite. À croire que le bonhomme s’est déconnecté le cerveau pour optimiser la bande passante... Quand il comprend que je vais dans le Jura je ne vois plus que ses yeux ! « Tu as fais combien de kilomètres ? ». Je lui donne le cumul approximatif de ce que j’ai fait depuis hier, soit 250km. Et le voilà qui se met à sautiller et à caqueter en allant faire le tour des popotes pour leur beugler que j’ai fait 250km dans la journée et qu’il faut être malade ! Je le laisse à sa danse de Saint Guy pour aller prendre une douche... mais les sanitaires sont protégés par un code (il ne manquait plus que ça). J’appelle le 06 indiqué sur la porte et un type mal réveillé me le donne (B641).
Après la douche, je m’installe sous une zone couverte pour dîner. L’ordinaire habituel, plus des légumes et des fruits, enfin !
Après manger je retourne m’enfermer sous la tente pour rédiger ce journal. Le tonnerre gronde.
L’un des camtars envoie de la bonne grosse musique bien collante de Foire. J’espère juste que ça ne durera pas trop longtemps.
Finalement, d’après les bribes de conversations, je finis par comprendre que les résidents sont surtout des commerçants qui font les marchés. Peu de touristes, donc. Il s’agit plutôt d’un accueil pour saisonniers et gens du voyage. Rien de bien méchant, mais la prochaine fois je m’arrêterai à Châtillon-sur-Loire :-)
Et pour ce qui est du prix de la nuitée... aucune idée ! Personne n’est venu relever les compteurs malgré mon appel pour avoir le code des sanitaires. Comme quoi, ils ne sont vraiment pas habitués à voir arriver des touristes dans ce camping ;-)
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