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Kilomètres: 89km, Pédalage: 5h12, Moyenne: 17,11km/h, Vitesse max: 55,85km/h, Camping: 4,80 €
Lever vers 7h. Beaucoup de vent cette nuit, donc aucune condensation :-) Malgré un beau clin d'œil solaire à l'autre bout des eaux, il fait sombre ce matin. Je m'arrête peu de temps après le départ pour enfiler la tenue de pluie. Finalement, il ne pleuvra pas.
Toute la journée a été ponctuée par de bonnes grosses côtes, mais on arrive toujours au bout, vaillants :-) OK, j'en ai grimpé deux à pas plus de 8km/h...
J'attendais beaucoup de Saint-Malo, mais j'ai une subite envie de vomir en arrivant en ville! Les gens ne sont pas agréables, les commerçants une calamité, et il y a des voitures partout. En tentant une échappée vers le barrage de la Rance, je me perds. Quelques raidillons plus tard, je retombe sur mes roues. Passage du barrage pas très agréable. Moche, plein de voitures, grosse descente, et montée de l'autre côté. Heureusement, je décroche vers la droite pour aller à Dinard. Dinard... même combat! Je prends mes roues à mon cou et m'enfuis fissa!
Entre la D201 et la D786, bonne cure de gaz d'échappement. Dommage, la côte est jolie. Un peu après Ploubalay, je rencontre un père et sa fille qui font une pause fruits secs sur le bord de la route. Comme on s'est croisés ce matin un peu après la pointe de la Varde, je m'arrête pour discuter. Ils font un petit tour de Bretagne. Ils sont chargés comme des mules, mais avancent à un bon rythme malgré tout. Ils m'ont l'air sympa, et j'aurais bien fait un bout de brousse avec eux.
Arrivé à Notre-Dame-du-Guildo, juste avant une côte, je fais ma pause déjeuner dans les rochers. Site idéal! Belle vue, et pas de pluie. J'arrive même à prendre un phoque couché sur une barque :-) Il paraît qu'il a élu domicile ici avec madame et leur rejeton. Je croise une bande de Hollandais armés de petits cailloux, en train de cogner sur chaque pierre... Je les prends pour des dingues avant de jeter un œil attentif à la carte pour y lire l'indication « Pierres sonnantes »! D'après la fréquence de leurs cris, ils n'en n'ont trouvé qu'une seule :-)
Déjeuner royal, avec saucisse fumée achetée le matin même un peu avant Saint-Malo, puis je repars pour suer. Le moral est bon, et le physique suit, donc tout va bien. En quittant la D786 pour la D19, on respire déjà mieux. Par contre, les voitures doublent un peu plus près et prennent plus de risques... En me marrant, je me dis « Oula! les mecs! Faudrait voir à arrêter de picoler au volant! ». Et je ne crois pas si bien dire... Je croise un bon nombre de fermes et commerces en tout genre sur le bord de la route qui annoncent fièrement qu'ils ont du cidre et de la gnôle à foison! Je comprends mieux le pays dans lequel je me trouve, et le changement de comportement des automobilistes après 13h!
Quelques kilomètres plus loin, la côte change d'aspect, et la lande devient magnifique. Tout commence un peu avant le Fort-la-Latte il me semble. Je vais tout au bout de l'avancée, où se trouve le fort. Finalement, je suis déçu. Je pensais qu'il était possible d'accéder au bord de mer, mais je me retrouve bloqué après le parking. Demi-tour, donc. Au moins, les paysages sont superbes!
Pour des raisons personnelles, je tiens à faire escale au Cap Fréhel. J'arrive au camping municipal vers 16h, après avoir gravi une montée à vous en couper le souffle... Un bon paquet de fourmis qui, comme moi, profitent de leurs vacances pour visiter les environs! Dès mon arrivée, Nina, une Allemande parlant un français très correct, me met le grappin dessus. Elle tient absolument à m'aider à monter la tente, et m'offre une discussion sympa autour d'un café et d'un pain aux raisins.
Je profite d'être arrivé tôt pour faire une lessive et mettre le linge à sécher sur la tente (... mais il n'y a pas de soleil).
Je suis l'inévitable promenade sur les sentiers qui sillonnent la lande du Cap. Beaucoup de photos d'un endroit que, bien évidemment, personne n'a encore jamais photographié ;-)
Sur le chemin du retour, je rencontre un cyclo assis sur un rocher, en train de regarder une carte IGN, entouré de trois vélos pleins de sacoches. Je vais discuter avec lui et... apprends qu'ils viennent de Tours :-) Ils font, pour leur premier voyage, un bout de la côte.
Je descends ensuite vers Pléhérel-Plage pour retrouver quelques beaux souvenirs, et après un petit coup de blues, remonte vers le camping. Un sacré pèlerinage, 22 ans après :-) À présent, je peux dormir sur mes deux oreilles et repartir demain à la découverte du reste du littoral.
Il est 20h30. Brossage de dents, et au lit!
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