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Kilomètres: 109,36km, Pédalage: 6h37, Moyenne: 16,50km/h, Camping: 9,50 €

Départ vers 9h30. Je ne suis pas très motivé par la perspective de refaire de la nationale toute la journée. C'est pourquoi je décide de ne pas pousser très loin et de faire une cinquantaine de kilomètres jusqu'au camping de Castrojeriz.

La N120 est lassante, et j'y roule mécaniquement, mais d'un coup mon ciel s'illumine ! Je la quitte pour m'engouffrer dans une Castille-et-León magnifique, et sous un beau soleil en plus :-) De la couleur partout, qui remet du baume au coeur. Sur cette partie, le chemin de Compostelle est jalonné de fleurs rouges, blanches, jaunes, bleues, violettes – un véritable festival et un régal pour les yeux.

Le vent est toujours très présent, et je le prends en plein dans le pif, mais je me fais une raison.

L'arrivée à Castrojeriz est magique. Par contre, la ville et ses habitants le sont moins. Je ne m'y sens pas du tout à l'aise et décide de pousser jusqu'au prochain camping (à Carrión-de-los-Condes) après le déjeuner.

Je continue ma traversée de cette jolie Castille avec grand plaisir, mais toujours rappelé à l'ordre par le vent.

Je passe à côté d'une empoignade avec un abruti de Castillan qui vient de me frôler de très près en doublant. Je lui fais le geste d'usage et il stoppe net en plein milieu de la route en attendant que j'arrive à sa hauteur, ce que je ne manque pas de faire. Je m'arrête juste à côté de sa portière et nous commençons à nous engueuler. Je lui reproche d'avoir failli m'estropier, et lui me reproche de ne pas avoir bien tenu ma droite. Un type boutonneux, la peau bien grassouillette et pleine de boutons, avec une boucle d'oreille en anneau comme on n'en fait plus, les yeux vitreux, les cheveux gras et un maillot de foot... Bref, un connard dans toute sa splendeur ! Il finit par reprendre sa route et moi la mienne.

J'arrive à Carrión-de-los-Condes sous un grand soleil. Au supermarché, on m'annonce froidement que le camping est fermé... vas-y, tiens, prends ça dans la tête alors que tu t'attendais à une bonne nuit de repos au camping !

Mais je tiens à vérifier par moi-même et j'y file quand même. J'ai bien fait, car il est bel et bien ouvert :-) Je m'installe, je remonte au village faire tamponner la Crédential dans une auberge où je rencontre une vieille dame américaine exténuée. « You need a rest ! », et elle de me répondre « A rest, and a beer ! » :-)

Retour au camping, douche, dîner, recharge des appareils à la borne tout près de mon emplacement, rédaction du journal, et au lit, comme d'habitude ;-)

Camino de Santiago
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C'est la fête : on charge tous les appareils !
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