Des randos plein les pattes

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Kilomètres: 112,72km, Pédalage: 7h12, Moyenne: 15,62km/h, Auberge: 16 € (dîner compris)

Ultime discussion avec le patron de l'hôtel, et je décolle vers les Pyrénées vers 8h30 après lui avoir tiré le portrait devant sa boutique.

Une ascension qui durera plus de 2h... jusqu'en haut du col de Roncevaux (Puerto de Ibañeta), à une altitude de 1057m. Première fois de ma vie de cycliste que j'arrive à cette altitude (mais il y aura bien plus haut tout au long de ce voyage) :-)

Tout va pour le mieux. La forme est là, et j'ai un bon rythme et un bon souffle également. J'ai bien fait d'arrêter de fumer quelques jours avant de partir ;-)

Je croise deux vélos chargés à bloc en train de peiner comme pas possible. Les pauvres ! Durant la préparation de ce voyage je pense avoir réussi à trouver une configuration presque optimale pour mon chargement. Un bon vélo, du matériel léger, et surtout rien de superflu... ça change :-)

Il a plu toute la nuit, et il pleut encore ce matin (il pleuvra toute la journée en fait). Je suis donc en train de mariner dans la tenue de grenouille... et de frissonner de froid. En prévision de la longue descente, je fais une pause en haut du col pour ajouter la polaire à tout ce que j'ai déjà.

Arrêt déjeuner au col d'Erro (801m). Sandwich au chorizo, banane et Coca-Cola dans la guiguitte à touristes. Puis je continue ma route.

La traversée de Pamplona est une vraie catastrophe ! J'ai hâte de visualiser la trace GPX ;-) Mais grâce à de nombreux anges gardiens et à mon espagnol (rudimentaire mais efficace dans ce genre de situation) je retombe sur mes roues et rencontre un couple de cyclistes hollandais avec lequel je fais un bout de traversée de la ville par le chemin des pèlerins (la meilleure façon d'en sortir). Ils ont des vélos à assistance électrique, et m'expliquent qu'ils sont partis à deux couples en camping-car et qu'ils alternent. Quand un couple pédale, l'autre assure la logistique (recherche d'un camping et repas). Peu après les avoir quittés et leur avoir tiré le portrait je rencontre deux espagnols de Madrid et je fais un bout de route avec eux aussi. Certaines voies pavées étant très glissantes avec la pluie, je rattrape de justesse une belle gamelle !

Nous roulons jusqu'à la sortie de la ville où je les lâche alors qu'ils suivent les conseils d'un type du coin qui leur assure que ça sera plus rapide de longer l'autoroute... Je préfère quant à moi m'en tenir à l'itinéraire prévu.

Nous nous retrouvons finalement en haut du col du Pardon (Alto del Perdón). Mais je les abandonne encore une fois pour descendre en trombe à Puente-la-Reina où je cherche le camping...

En fait, il n'y a pas de camping, mais une des deux auberges permet le montage des tentes dans son jardin. Elle est située tout en haut d'une colline et il faut y accéder par un minuscule sentier plein de pierres et ruisselant de boue. Avant de l'emprunter, je croise une fois encore mes deux madrilains ! Cette fois-ci je les prends en photos avant de les laisser filer.

Lorsque j'arrive à l'auberge il flotte toujours... Je fais tamponner la crédential et choisis le menu du soir (je n'ai rien eu le temps de racheter depuis que j'ai passé les Pyrénées) avant d'aller monter la tente sous la pluie et de prendre une douche. Demain c'est dimanche, il va falloir que je m'organise !

Le dîner est à 19h. Je suis entouré d'Américains qui sont intrigués par le fait que je fasse ça à vélo. Ils trouvent ça courageux... Je leur dis que je pense exactement la même chose de ceux qui le font à pied ! Je retourne ensuite dans mon alcôve détrempée...

Dire que tout le monde est bien au chaud dans les dortoirs alors que je suis le seul pelé à avoir monté une tente ! Mais bon, c'est ça aussi Compostelle, non ? Il n'y a pas que le soleil, le confort et la facilité... J'espère quand même que ce temps pourri va cesser rapidement :-)

En attendant, bonne nuit !

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