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Kilomètres: 136km, Pédalage: 7h37, Moyenne: 17,92km/h, Vitesse max: 58,54km/h, Bivouac
Nuit pluvieuse. Réveil vers 7h, et petit déjeuner dans les sanitaires. Départ vers 9h. Des côtes et de la pluie toute la journée. Rien de spécial.
La D709, que je prends après Bergerac pour aller à Mussidan, est un vrai massacre. Tant pis pour le relief, j'emprunte des petites départementales de traverse. Je passe par Ginestet, Lunas, Bosset et St-Géry pour rejoindre la D20. Je prends le temps d'apprécier cette belle campagne « profonde » bien vallonnée... et encore une fois pleine de chiens qui ne sont pas attachés :-( Mais quelle tranquillité par rapport aux grands axes!
Il pleut des cordes. Une fois à Mussidan, je me demande si je n'en ferais pas mon étape, mais décide finalement de pousser vers Échourgnac. Grand mal m'en a pris. À Mussidan il y avait au moins des chambres d'hôtes, alors qu'à Échourgnac il n'y a rien :-( Quelques clients devant le bar du village se fichent de moi quand je leur demande l'hôtel. On me dit d'aller voir à l'Abbaye, au cas ou... Mais il flotte, et je ne trouve pas cette fichue Abbaye.
Après avoir sonné chez l'habitant pour remplir la vache à eau, je tourne dans le village à la recherche d'un coin pour camper. Les environs du terrain de football semblent OK. Je m'aperçois alors que l'endroit fait office de camping à ses heures; mais pas en cette saison... Et l'eau est coupée. Pour me protéger de la pluie, je m'installe sous une partie un peu abritée des sanitaires. « Installation » est un bien grand mot, puisque je ne monte la tente ni ne déplie le matelas ou le duvet. Je me pose à même le sol cimenté, y mange, et me cale les fesses sur un fourre-tout en me protégeant les pieds avec la veste.
Je dors dans mes vêtements trempés, à écouter tomber la pluie et à percevoir tout ce que l'imagination peut percevoir dans le bruissement des feuilles à la lueur d'une lune effacée. C'est glauque. Il se met à faire assez froid. J'enfile un pull marin par-dessus le sweat respirant, et le recouvre avec la polaire. Malgré tout, j'ai encore froid.
Un bonnet de laine enfoncé jusqu'aux oreilles, la tête calée contre le mur, je tente de récupérer de cette rude journée. Pas idéal, mais il faut faire avec pour repartir demain en pleine forme :-)
Quelques voitures passent près de moi sans me voir. Je me suis dissimulé avec les bagages derrière le vélo, et j'ai étalé la serviette de bain dessus en guise de camouflage. Dans la nuit, on pourrait nous confondre avec le mur...
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