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Kilomètres: 101km, Pédalage: 5h20, Moyenne: 18,95km/h, Vitesse max: 41,89km/h, Camping: (Oberhaus) 16,80 €
Il pleut ce matin. Nous nous levons vers 6h30. Les sanitaires ont été fermés durant la nuit! Petit déjeuner, remballage, et attente ouverture des sanitaires pour besoins pressants et toilette.
Nous partons par le côté nord du Danube... Manque de chance, la voie vélo longe une route très fréquentée durant plusieurs dizaines de kilomètres. Le bol d'air se transforme en chambre à gaz, mais les paysages recommencent à être sympathiques. Ici, plus de champs de maïs à perte de vue, mais des montagnes!
Nous rencontrons deux belles sirènes du Danube, qui nous font oublier les petits désagréments du parcours... La seconde, rousse à la longue queue émeraude, nous laisse songeurs pendant quelques kilomètres.
Nous finissons par trouver un pont (ils se font rares sur le Danube) pour passer sur la rive sud. Les paysages sont superbes, bien que la route soit d'un plat déconcertant. Je commence à me dire que la fin du voyage est proche, et je ralentis fortement le rythme au grand dam de Filipe, pour en profiter et prendre des photos. Filipe, impatient de rentrer, part devant... Nous nous perdons de vue comme hier, chacun allant à son rythme. J'en profite pour rêvasser sur les bords de ce beau fleuve.
L'arrivée à Linz est plutôt dure: après quelques kilomètres sur une grosse route, les abords de la ville sont effrayants. Beaucoup de circulation et de signalisations. J'envoie un SMS à Filipe en lui proposant de nous retrouver dans un camping un peu en-dehors de la ville.
Sur le chemin, je manque de me faire renverser par une voiture qui tracte une caravane. Le type a mal calculé l'encombrement de son véhicule et me frôle sur la partie gauche. J'ai bien fait de m'arrêter à l'entrée de la ville pour remettre mon casque!
Nous nous installons. Le gars de l'accueil est désagréable. De plus, l'eau chaude est payante et rationnée ! Dans ce genre de camping, le mieux est de faire du sauvage juste à côté du grillage, et d'utiliser leurs sanitaires. Nous allons prendre une bière en mangeant des saucisses fourrées au fromage et enroulées dans du lard, avec des frites :-) Nous pensons alors qu'il s'agira de notre seul repas de la journée...
Filipe va faire une lessive pendant que je rédige la première partie de ce journal de bord.
Nous retrouvons quelques cyclistes rencontrés sur les étapes précédentes.
À présent, quand nous faisons 100km nous avons l'impression de faire une journée de repos. Nous arrivons trop tôt au camping. Mais là il faut vraiment ralentir car nous allons atteindre l'objectif trop rapidement. Dire que nous serons à Vienne dimanche 16 août alors que nous avions prévu de rentrer le 21!
Filipe n'a pas envie de continuer jusqu'à Bratislava. Depuis plus d'une semaine je sens qu'il a envie de rentrer. Irai-je seul en Slovaquie ?
Après la baignade de Filipe dans le lac, nous partons faire un tour dans le centre de ville de Linz (à environ 7km du camping). Nous nous engouffrons dans les petites rues du quartier interlope. À peine avons-nous commandé une bière, qu'une femme nous demande de l'argent. Elle sera suivie d'un type à l'air de fouine qui vient nous taxer une cigarette. « Vous êtes français? », « Touristes? ». Lui est algérien en situation irrégulière en Autriche. Au bout de quelques minutes, il nous demande si nous cherchons « quelque chose »... La dope, c'est son business à lui. Comme nous ne cherchons rien d'autre que du bon temps relax après une journée de pédalage, il n'insiste pas et nous serre la main avant de disparaître dans les ruelles.
Nous avons encore faim et nous mettons à la recherche d'un restaurant. Le centre ville est sympa, mais nous ne trouvons rien à notre goût. Nous atterrissons dans une pizzeria sur le point de fermer, y prenons deux pizzas, une bouteille de vin, un dessert et une grappa, puis rentrons nous coucher.
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