<< Jour précédent << - >> Jour suivant >>
Kilomètres: 98km, Pédalage: 5h25, Moyenne: 17,96km/h, Vitesse max: 41,89km/h, Camping: 10 €
Médias associés: La joyeuse troupe
Ce matin, depuis l'intérieur de ma tente, j'ai l'impression que le soleil brille... Mais la pluie se met à tomber et vient me faire déchanter alors que je m'apprête à me lever. J'attends une accalmie pour aller me laver et pour remballer. Les quelques cyclistes du camping ont fait de même.
Nous prenons un café au snack avant de partir sous une pluie battante. Durant presque 4h nous nous ferons sérieusement doucher.
Une petite confusion en début de parcours fait que Filipe et moi nous perdons de vue. Nous nous retrouverons 15mn plus tard.
L'EuroVelo 6 sur cette partie est souvent décevante. Nous longeons des routes à fort trafic, ou bien nous sommes dans des champs de maïs monotones...
Arrivés à Dillingen, nous perdons le fléchage. Nous tournons et retournons dans les mêmes rues, aux mêmes rondpoints... En montant un trottoir la roue avant de Filipe glisse et il se retrouve par terre. Mais il n'a rien, et le vélo non plus :-)
Nous réussissions enfin à retrouver l'itinéraire, mais l'énervement et la pluie font que nous avons un petit coup de sang. Nous nous engueulons à propos de la lecture de la carte. Nous roulons donc quelques temps sans mot dire. Le trajet est toujours aussi monotone.
Nous finissons par nous poser à Donauwörth. Un camping est indiqué sur la carte... mais il s'agit en réalité d'un club de canoë (kanu-club) qui fait camping à ses heures. Un WC et une salle commune munie de deux douches pour tout sanitaires... mais ce camping restera parmi nos meilleurs souvenirs! L'accueil y est familial et chaleureux, le prix (10 €!) défie toute concurrence ici, et il y a même un distributeur de boissons qui propose de grandes bières pour 1,30 €! Que demander de plus :-)
Nous avons été acheter des saucisses et de patates frites chez un traiteur, avec du fromage et un vin de toscane excellent. La pluie s'abat de nouveau sauvagement alors que nous nous apprêtons à manger. Des types du club nous proposent de venir nous installer avec eux sur la terrasse couverte de leur réfectoire. Nous faisons cuire notre repas à la table d'à côté. Ambiance chaleureuse et rigolades pendant que notre réchaud ronronne...
L'un des membres parle espagnol! Ça me permet de retravailler un peu la langue :-) Nous prenons quelques photos et une vidéo de la joyeuse troupe, puis décidons d'aller faire un tour en ville.
Nous nous arrêtons dans un club dont l'ambiance feutrée fleure bon les jolies filles et la belle vie :-) La serveuse, avenante et plus ou moins entraîneuse, s'y prend tellement bien que nous resterons jusqu'à 4h du matin à siroter des bières et des whiskies en discutant avec l'assemblée. Il y a fort à parier qu'ils se rappelleront longtemps des deux zozos qui racontaient qu'ils étaient venus à vélo de France en faisant plus de 100 bornes par jours, et qui ont bu et fumé comme des pompiers toute la soirée... À mon avis, ils ne nous ont pas crus :-)
Nous repartons clopin-clopant, en essayant de pousser droit les vélos. Filipe fera trois tentatives infructueuses pour se maintenir en selle, qui se termineront toutes par terre :-)
Nous retrouvons enfin le camping, de nuit, en nous fiant à un improbable instinct de pigeons (que nous avons été toute la soirée) voyageurs (un peu éméchés).
Extinction des feux et des bonshommes...
Pas encore noté(e)